Perte de cheveux : par où commencer ?

Publié le 17 janvier 2025 .

Médecine esthétique

La chute de cheveux, véritable fléau pour l’estime de soi, touche plus fréquemment les hommes que les femmes mais celles-ci ne sont pas épargnées. Qu’elle soit causée par le stress, des déséquilibres hormonaux ou des facteurs génétiques, cette problématique touche de plus en plus de personnes. Avant d’envisager des traitements esthétiques, il est essentiel de comprendre les causes sous-jacentes de cette chute. Un diagnostic précis permettra d’adapter le traitement en fonction des besoins spécifiques de chaque individu et d’augmenter ainsi les chances de succès du traitement.

La HIND Clinique de Beauté à Montpellier vous explique les débuts d’une perte de cheveux

Pourquoi perd-on ses cheveux ?

La perte de cheveux physiologique est la suite logique du cycle pilaire qui comprend une phase anagène (croissance du cheveu), catagène (phase de repos ou d’arrêt de croissance), et enfin une phase télogène (phase de chute). Chaque jour nous perdons entre 30 à 150 cheveux, qui sont remplacés par des nouvelles repousses.

La durée du cycle pilaire est génétiquement programmée, elle dure entre 2 à 7 ans et diffère en fonction du sexe.

Les variations saisonnières augmentent cette chute physiologique au printemps et à l’automne. Cette chute est conditionnée également par la qualité de l’alimentation et des apports nutritionnels (vitamines, fer…). En effet les vitamines de la famille B vont favoriser la croissance du cheveu, de même que les omégas 3 réduisent l’action de la 5 alpha réductase, une enzyme qui dégrade l’hormone mâle ou testostérone en DHT (hormone responsable de la chute de cheveux).

Quelles sont les causes d’une chute de cheveux ?

Alopécie andro-génétique (AGA)

Première cause de la perte de cheveux, le plus souvent héréditaire , elle peut survenir très précocement chez l’homme dès l’âge de 20 ans atteignant ainsi 50% des hommes au-delà de 50 ans. Elle est dûe à une sensibilité accrue des follicules pileux à l’hormone DHT, hormone produite par la dégradation de la testostérone par l’enzyme 5 alpha reductase. Elle se manifeste souvent par un recul de la ligne fronto-temporale et une diminution de la densité du cheveu sur le dessus du crâne ou vertex (tonsure).

La femme y est également sujette avec une évolution plus lente et peut s’accompagner d’hirsutisme (pilosité abondante), d’acné et d’anomalie du cycle (SOPK).

Effluvium télogène

Seconde cause d’alopécie, il s’agit d’une perte de cheveux très abondante , non localisée survenant quelques mois après un stress subi par l’organisme. Ce stress peut être de nature physique ou psychologique (grippe, COVID, décès d’un proche, divorce ou séparation grossesse, infection, intervention chirurgicale, accident grave…).

Fluctuations hormonales

Les fluctuations de la sécrétion des oestrogènes chez la femme (grossesse, accouchement, péri-ménopause et ménopause),  peuvent engendrer des pertes de cheveux plus ou moins importantes.

Les dysthyroïdies sont également responsables d’une perte de cheveux que la thyroïde soit en hypo ou en hyperthyroïdie . En phase d’hypothyroïdie elle s’accompagne d’un amincissement des sourcils voir une perte de la queue du sourcil.

Carences en vitamines et oligo-éléments

Les carences en vitamines B, acide folique et vitamine D peuvent être responsables d’une chute par fragilisation du cheveux.

Le zinc , le fer et le sélénium sont des oligo-éléments essentiels à la croissance et la santé de vos cheveux. La carence en fer est le signe indirect d’un appauvrissement du microbiote intestinal ou d’un intestin perméable (Leaky Gut Syndrom).

Perte de poids rapide

Une perte de poids trop rapide, notamment suite à l’utilisation d’analogues du GLP1 (Ozempic, Saxenda, Mounjaro), des régimes drastiques, une chirurgie bariatrique peut entraîner des carences en nutriments responsables d’une perte de cheveux excessive.

Traitement excessif des cheveux

L’utilisation répétée de produits tels que les parabens , PEG, les silicones, sulfates .. et autres perturbateurs endocriniens sont incriminés dans la perte capillaire tant par les dysfonctionnements hormonaux que par les réactions qu’ils occasionnent.

Certaines techniques pour dénaturer le cheveu ou le transformer tels que les défrisages, lissages , colorations , permanentes peuvent affaiblir les follicules pileux et les endommager.

Affections du cuir chevelu

Les troubles du cuir chevelu tels que l’ eczéma , la dermite séborrhéique , le psoriasis , entraînent un affaiblissement du cheveu responsable d’une perte de cheveux.

Perte de cheveux: quand s’en inquiéter ?

Il n’est pas simple d’évaluer la quantité de cheveux que nous perdons quotidiennement.

Aussi une perte de cheveux sur les vêtements, sur l’oreiller, au cours du brossage ou au lavage de façon importante et prolongée doit vous alerter.

Une raréfaction sur certaines zones de votre cuir chevelu (plaque), ou une perte de densité de votre masse capillaire, un changement de texture (cheveux plus fins et cassants), ainsi que des démangeaisons au niveau du cuir chevelu qui perdurent au-delà de 3 mois nécessitent une consultation médicale chez un spécialiste du cheveux.

Lorsque la chute de cheveux devient visible et pérenne, on parlera alors d’ alopécie ou de calvitie , c’est-à-dire une perte de cheveux (et/ou de poils de sourcils ou de barbe) diffuse ou localisée. Celle-ci peut apparaître de façon progressive ou soudaine en fonction de l’étiologie.

Comment diagnostiquer la perte de cheveux ?

Des cheveux clairsemés, une perte capillaire qui s’intensifie ou la modification de la ligne de naissance de la chevelure sont des symptômes débutants d’une alopécie .

Celle-ci se manifeste également par une repousse plus lente des cheveux, la raréfaction des cheveux au niveau de la zone frontale du cuir chevelu et du haut du crâne.

Pour orienter le traitement de cette perte importante de cheveux, il est indispensable de faire un diagnostic du cuir chevelu ou diagnostic capillaire afin d’en déterminer la cause, le stade et la sévérité.

Plusieurs méthodes sont utilisées par les professionnels de santé : la première étape consiste généralement en un examen clinique approfondi du cuir chevelu, permettant d’observer la distribution de la perte de cheveux et la présence éventuelle de lésions cutanées . Lors de cette consultation, le médecin fait le tour de vos antécédents médicaux et familiaux, il peut associer des examens complémentaires, qui permettront d’établir un diagnostic précis et de définir un plan de traitement personnalisé.

Un test de traction peut être effectué pour évaluer l’importance de la chute : si plus de 4 à 6 cheveux sont arrachés lors d’une légère traction sur environ 40 cheveux, cela peut indiquer un effluvium télogène .

Enfin des techniques plus avancées et plus précises sont également employées comme la trichoscopie , un examen non invasif utilisant la vidéodermoscopie, permettant d’analyser en détail le cuir chevelu et les cheveux. Le TrichoScale, un scanner du cuir chevelu , mesure divers paramètres comme la densité des cheveux et le ratio anagène/télogène.

Article rédigé par le DOCTEUR HIND BENAKKI

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